Voilà ce que j'ai trouvé au détour d'un site sur la toile ...
Tout le monde connaît le CNED, n’est-ce pas ? Le CNED ou Centre national d’enseignement à distance est un organisme qui dispense, comme son nom l’indique, un enseignement à tous ceux qui, pour de bonnes raisons, ne peuvent étudier dans un établissement scolaire ou universitaire (passons sur les formations destinées depuis peu aux professionnels). Lorsque l’on ne peut aller à l’école, c’est l’école qui vient à nous. C’est ainsi que de près de 100 000 élèves, du primaire au lycée, sont scolarisés via le CNED, dont 14 000 enfants pour le seul primaire. Les veinards !
Car ils sont gâtés les petiots. Figurez-vous qu’au programme d’histoire, géographie, éducation civique, niveau CM1, nos petites têtes blondes, voire accessoirement brunes et crépues, étudient du Plantu, dessinateur au Monde. Mais pas n’importe quel Plantu. Un Plantu tout en finesse qui, par l’intelligence de son trait, une intelligence toute supérieure occidentale, offre à l’enfant la possibilité de comprendre le monde qui l’entoure, mais surtout de prendre toute la mesure des valeurs qui fondent notre pays, valeurs exclusives évidemment. Grâce à Plantu donc, mais surtout aux pédagogues qui ont choisi le dessin ci-après, l’enfant va aller plus loin que la simple prise de conscience que « les hommes naissent libres et égaux en droits. » On évoque doctement Condorcet et l’esclavage et plouf une petite question anodine, une petite graine si féconde dans la tête d’un enfant de cet âge : petit enfant de CM1 que penses-tu donc de cet affreux barbu, entouré de mouches et vautré dans un canapé, alpaguant celle qui, faisant office d’esclave épouse, rentre de là où tout était liberté et égalité ? que penses-tu de cet étrange et repoussant bonhomme aux chaussures pas de chez nous qui n’accueille même pas celle dont il attend simplement qu’elle lui serve à manger ?
Capture d’écran d’une séquence de cours du CNED – Source : CNED
De quoi s’agit-il précisément ? Cet extrait est tiré de la partie « éducation civique » d’un cours destiné à des enfants de CM1. Les cours se déroulent de la sorte : les enfants suivent une séquence qui dure environ trois semaines, séquence divisée en séances, dont trois pour l’éducation civique. Une séance fait une double-page. Suit la page « Ce que je dois savoir », qui synthétise l’ensemble des connaissances à acquérir et permet à l’enfant de vérifier ce qu’il a appris à travers la section « je m’exerce ». La séquence se termine par une page « Pour aller plus loin », qui reprend tout le thème de la séquence. C’est précisément là que l’on trouve la caricature du délicat Plantu, conclusion de l’ensemble de la séquence pédagogique.
Extraordinaire, n’est-ce pas ? Non ! en fait, c’est vraiment banal. C’est de l’Hortefeux, du Besson, du Gérin, rien que du très courant ces derniers mois. C’est du pédagogique, comme le débat sur l’identité nationale. C’est salutaire, comme la mission contre le port du voile intégral. Rappelons-nous tout de même que la France de demain, ce sont les enfants d’aujourd’hui. Il faut bien les préparer à ce qui pourrait les attendre…
Au passage tout de même (que les plus sensibles s’installent bien dans leur siège), profitons-en pour rappeler un point important : d’un point vue islamique, la femme n’a aucune obligation de préparer à manger, ni de faire le ménage, ni de laver le linge, etc. L’épouse n’est en effet pas par devoir, et encore moins obligation religieuse, ministre de l’intérieur. Elle peut l’être si elle décide de l’être. Le schéma classique du mari macho – en général depuis longtemps fils et frère macho – qui arrive dans la cuisine, se pose et attend que le plat vienne à lui, ne relève pas d’une exigence canonique. En clair, l’islam n’a pas fait de l’épouse une bonne à tout faire et de l’époux un maître à servir. L’épouse est même juridiquement parlant, selon la shari’a, la loi islamique, en droit d’exiger de son époux, si tant est qu’il en ait les moyens, d’employer une personne qui se chargera de faire le ménage, de faire à manger, etc.
Évidemment, prendre soin de la maison relève du khuluq al-hassan, que l’on pourrait traduire par « bienséance » ou « comportement noble », lorsque le mari, lui, trime à l’extérieur pour subvenir aux besoins de la famille. Ajoutons que si Madame travaille, évidemment Monsieur n’est pas dispensé non plus des tâches ménagères. Il va de soi que la répartition doit être la plus équitable possible. Idem pour les enfants : rien ne justifie que la petite Leïla soit préposée au ménage et que son frère Rachid ne le soit pas. La vaisselle pour tous ! Et puisque nous parlons d’éducation des enfants, que chacun garde bien tête que l’éducation des enfants prime sur l’entretien de la maisonnée. Ce doit être en effet le souci primordial et non le repas prêt en temps et en heure.
Mais, pour en revenir au CNED, si vous voulez dire à cet organisme tout le bien que vous pensez de leurs supports d’enseignement, il vous suffit de vous rendre sur le site, en cliquant sur le lien suivant : Contacter le CNED.
(Merci à Oummsheyma)
A vous de faire attention et de suivre les leçons de nos bambins inchaallah.